La deftech au service de la dissuasion

Une tribune signée Charles Beigbeder et Christophe Gomart

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Vers une “économie de guerre”

Les auteurs rappellent que le modèle classique d’acquisition d’armement « n’est plus adapté à la brutalité et à l’imprévisibilité des conflits modernes ».
L’innovation dans la défense doit désormais s’inscrire dans une logique d’agilité, d’expérimentation rapide et de coopération entre les armées et les entreprises technologiques.

« Comme l’a rappelé récemment Sébastien Lecornu lorsqu’il était ministre des Armées, la France doit entrer dans une véritable “économie de guerre”, capable de produire vite et en masse. »

La deftech, nouvel écosystème d’innovation

Cette transformation s’appuie sur l’émergence d’un tissu de start-ups duales — civilo-militaires — capables de proposer des solutions opérationnelles rapides, peu coûteuses et immédiatement déployables.
Les auteurs évoquent une véritable “disruption” dans le domaine de la défense, comparable à celle qui a bouleversé les secteurs civils : de petites entreprises agiles viennent désormais compléter, voire suppléer, les grands programmes d’armement.

« Comme dans l’économie civile, où les grands acteurs se trouvent bousculés par des start-up agiles, la défense vit une profonde disruption. »

Le financement, “nerf de la paix”

Pour que cette dynamique d’innovation porte pleinement ses fruits, l’accès au financement devient un enjeu central.
Les fonds spécialisés comme Audacia Defense & Sovereignty, lancés pour soutenir les PME et start-ups de la base industrielle et technologique de défense (BITD), participent directement à cet effort d’investissement.

« Leur foisonnement est une chance : il multiplie les pistes technologiques et accélère l’innovation. »

Audacia s’inscrit pleinement dans cette vision d’une Europe souveraine et innovante, où la collaboration entre acteurs industriels, financiers et militaires devient le moteur d’une dissuasion moderne, agile et crédible.